Extrait : ''La Ca'Dario est à Venise ''le palais maudit''. Son histoire peut avoir des allures de légendes ; mais les conséquences qui se succèdent constituent une tragique réalité. A l'origine se trouve Giovanni Dario, qui fit rénover ce palais en 1487 alors qu'il était secrétaire de la République de Constantinople et avait ratifié la paix avec les Turcs. Il épousa une jeune femme de la famille Barbaro. Ce nom, Barbaro, est à retenir car nous le retrouverons dans les sulfureuses réputations de ''vampirisme'' qui ont succédé aux rituels macabres des légendes de dragons. Peu de temps après, Giovanni Dario fut rejeté du Grand Conseil, son gendre fut totalement ruiné et sa fille mourut de chagrin. Ce fut le début d'une longue liste de cruels événements et de morts. Elle se perpétua au long des siècles où les malheureux propriétaires de cette sinistre demeure en subirent les funestes influences...''Le palais qui tue'' est loin d'être le seul exemple des récits qui alimentent les histoires épouvantables de la Venise secrète.''
Venise est une ville merveilleuse qui n'en finit pas d'attirer des touristes en mal de dépaysement et qui veulent se fondre dans le charme de cette cité lacustre. C'est aussi l'histoire d'une république alliée à la puissance et à la richesse qui ont laissé des traces remarquables. Pour Charly Samson, l'auteur de ''La Momie de Venise – Le culte du sang et la recherche de l'immortalité'' (Editions La Vallée Heureuse), Venise c'est autre chose. Il découvre un haut lieu de l'étrange qui dissimule de multiples mystères façonnés par des légendes, héritage d'un lointain passé qui aujourd'hui encore influence.
L'auteur décide d'entreprendre des investigations sur ces mystères qui l'intriguent au plus haut point et à les faire partager à ses lecteurs. Charly Samson s'intéresse à la Momie de Venise, la momie d'Egypte la mieux conservée d'Europe. D'un naturel curieux et particulièrement persévérant, il n'a de cesse d'enquêter sur cette énigme passionnante. Et il faut reconnaître que ses recherches ne vont pas le décevoir !
La momie est conservée dans le monastère de San Lazzaro dans une petite île du même nom, une île aucunement mentionnée dans les documents touristiques et pour s'y rendre, il faut emprunter un tout petit vaporetto. Il y découvre la momie égyptienne dans son cercueil de verre, un prêtre du temps de Diospolis qui vécut il y a environ 2500 ans. Et voilà que Charly Samson se retrouve en tête-à-tête dans un dialogue muet avec ce voyageur du temps et lui modeste chercheur d'aujourd'hui. C'est une momie bien conservée, le corps recouvert de bandelettes et de ses enveloppes, la tête dépouillée des toiles et des appareils qui la cachaient. La bouche est entrouverte. Elle semble sourire... Cette momie a été embaumée par des initiés égyptiens selon des principes qui devaient lui conférer l'immortalité...
Mais quelle immortalité s'interroge l'auteur ? Les Egyptiens croyaient à autre chose d'immortel qui survivait à la mort corporelle. La conservation du corps permettait de maintenir un lien entre ce principe d'immortalité et le monde terrestre. Et pourquoi un corps humain ne bénéficierait-il pas de ce principe d'immortalité puisqu'il est bien conservé, traité et momifié et qu'il a voyagé à travers les époque ? De plus n'est-ce pas une coïncidence qu'il se retrouve sur l'Ile de Saint-Lazare, du nom d'un réssuscité. Il s'agit d'une momie arrivée en 1825 chez les religieux arméniens du monastère et le don du prince d'origine arménienne Boghos Yousof Bey, le bras droit de Mohammad Ali Pacha.
Est-ce son imagination qui intervient mais l'auteur ressent une subtile communication entre cet être et lui à un niveau indéfinissable...? Cette momie a inspiré ses réflexions et Venise et son histoire les ont attisées pour en dégager des constatations très personnelles.
Venise de nos jours masque ses anciennes tragédies avec ses fêtes de carnaval et de joie de vivre. Se cacher ses hypocrisies, c'est ce qu'a fait la société vénitienne, elle en a usé et abusé. Le Pont des soupirs n'est pas que les soupirs de ceux qui vivent des aventures amoureuses mais la souffrance des prisonniers emprisonnés dans la prison de Venise. On y évoque un légendaire dragon qui dévorait les humains. Il devint le premier emblème de Venise puis fut remplacé par le lion de Saint-Marc. Légendes et croyances s'entremêlent à Venise. Venise, c'est le miroir aux alouettes avec des spectres, des fantômes, des lieux sinistres, un palais maudit, l'ombre des vampires...
On découvre ce désir de l'immortalité et cette recherche sans fin. Le surnaturel et le symbolique y occupent souvent une grande place. Depuis Venise, l'auteur nous fait voyager à travers le temps entre symbolique, alchimie, rituels mystérieux, croyances occultes, nazisme et la quête insatiable de la recherche de l'immortalité qui a animé l'humanité souvent dans ce qu'elle entretenait de plus sombre...
On se laisse volontiers entraîner dans l'histoire captivante de ''la Momie de Venise''. Venise laisse enfin tomber les masques et montre un visage que nous ne lui connaissions pas entre le désir de vivre et d'immortalité.
Extrait :
''Des cendres commencent à s'agiter...
Avec le mois 1945 débute l'après Hitler. Tandis que le monde s'intéresse au bunker de Berlin, l'esprit des idéaux nazis est toujours présent dans les vestiges du troisième Reich.
Des camps de concentration sont encore ouverts et actifs avec leurs savants meurtriers qui ont appliqué sur leurs victimes des expériences innommables. Dans le silence où les cris d'horreur des innocents qu'ils torturaient, ils ont ''servi la science'' à la recherche d'une race pure et d'une sublime immortalité. Leurs ''travaux'', à la dévotion du culte du sang, ont atteint le paroxysme de l'atrocité.''
Editions LA VALLE HEUREUSE
TOULOUSE
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